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  • juliengautherot

Journal d'un apprenti-chamane #5 : c'est aussi la rentrée à la Shaman School

Dernière mise à jour : il y a 7 jours

Depuis mon retour de Mongolie en août (voir ici pour lire ou relire cette aventure) mon rapport au chamanisme s'est considérablement modifié, et ce de deux manières apparemment contradictoire :

  • il s'est accéléré,

  • il s'est posé !


J'avais manifestement besoin de cette remise des points sur les "i", et j'ai tenu compte des conseils reçus des chamanes mongoles, avec beaucoup d'application et de sérieux.


Et depuis, les choses se sont effectivement posées : je ne fais plus de transe, ni volontaire ni spontanée. J'ai repris une routine de méditation, en me focalisant sur mon esprit comme disent les mongoles, à savoir mon vieux chamane Hi Hana Ktuk, que j'appelle affectueusement Hana ou encore Cornes-de-renne, du fait de sa coiffe évocatrice.


Et de fait la connexion à lui s'est considérablement facilitée ; il me suffit de me poser et de penser à lui pour me sentir transporté devant son tipi de peaux. La plupart du temps un feu brûle devant l'entrée de son abri, mais il arrive que le foyer soit éteint. La plupart du temps aussi, Hana est là, assis, il médite ou observe. Et parfois, il vaque à ses occupations, dans le tipi ou ailleurs.


Tout ceci est vraiment curieux à vivre pour moi, car j'ai vraiment l'impression de me rendre chez une personne réelle, vivant sa vie quotidienne dans son coin de forêt. Et je comprends que c'est un peu ce qu'il se passe, à ceci près que lui et moi n'évoluons pas sur le même plan. L'invisible a créé une connexion entre nous, un tunnel, et nous permet de nous réunir.


Je ressens également que tout cela est curieux à vivre aussi pour lui, Hana. S'il a bien choisi de m'accompagner sur mon chemin, et il n'y a aucun doute là-dessus, il est comme moi : il vit cela, de cette manière-là, pour la première fois. Son premier enseignement à distance ! Son attitude, ses regards m'indiquent que lui aussi, apprend.


Et de fait, alors que sonnait la rentrée scolaire pour les enfants et les enseignants dans "la-vraie-vie-dans-le-monde-des-humains", la nôtre s'est manifestée aussi.


Le premier élément en ce sens a été le changement d'activité d'Hana, début septembre. Durant 2 à 3 jours, lorsque je me connectais à lui en méditant, je constatais qu'il n'était pas à son tipi mais derrière, un peu sur la gauche, dans le sous-bois. Des arbustes m'empêchaient de le voir mais je le savais là, et savais aussi qu'il s'activait à une tâche qui lui semblait importante. Et il a fini par me montrer ce qu'il faisait : il avait tué un renne, et il était affairé à le dépecer.


J'étais très étonné qu'il me montre cela, me demandant bien quoi faire de cette information, et mettant cette activité sur le compte de ses besoins alimentaires... et puis j'eus la réponse de manière tout à fait fortuite. Et cela n'avait rien à voir avec la nourriture !


Alors que j'étais sur l'autoroute, conduisant avec du rock à fond dans les enceintes, je n'avais absolument pas l'esprit au chamanisme, à l'invisible ni à Cornes-de-renne. C'est alors que je l'ai vu, brusquement : Hana était debout devant moi, en vision, et m'a posé les cornes du renne fraichement tué sur la tête en disant "apprentissage !"


Au moment où il a posé les cornes sur mon crâne, j'ai senti une décharge d'électricité me parcourir toute la moëlle épinière. Mais très vite, j'ai du reprendre mes esprits et revenir au concret et... à ma conduite, pour éviter tout accident.


Le soir, un peu frustré en repensant à tout cela, je décide de "monter voir Hana". Je me transporte à son tipi en pensée, et m'adresse à lui :


"Merci beaucoup pour les cornes, lui dis-je, je regrette en revanche que cela se soit passé alors que je conduisais : je n'en ai pas profité !! Est-ce qu'on peut recommencer ?"

"Ce qui a été fait reste fait, répond-il du tac au tac, mais je peux te faire sentir de nouveau."


Je le vois alors se lever, s'approcher et juste poser ses mains sur ma tête, et là de nouveau cette sensation incroyable de puissance et d'énergie. Et je ressens qu'effectivement, ça y est : lui comme moi nous sommes prêts à nous lancer, ensemble, dans cet apprentissage.


Et depuis, pratiquement chaque jour contient une leçon avec lui. Je ne peux pas dévoiler le contenu de ce qu'il m'enseigne ici, mais pour en dire deux mots : il n'y a rien de mystique, c'est au contraire très ancré et "pratico-pratique" ! Jusqu'à présent, ses enseignements visent surtout à stabiliser ma pratique et la rendre plus sécure, pour lui comme pour moi, afin de prévenir d'attaques ou pollutions énergétiques venant d'entités ou énergies peu lumineuses.


Il s'agit aussi, pour Hana, de s'habituer aux énergies de ce monde dans lequel je vis, et surtout à MON énergie. Car lorsqu'il se rapproche de moi pour les enseignements, et à plus forte raison lorsqu'il entrera dans mon corps (car c'est ainsi que se concrétise le lien entre l'homme chamane et son esprit chamanique, par une incorporation) il me ressent pleinement et dans toutes mes dimensions :

  • mon corps : douleurs, maladies, petits bobos...

  • mes émotions

  • les grandes douleurs de l'âme encore vivaces, liées au travail sur mes blessures,

  • mes pensées : charge mentale, le hamster dans la roue des interrogations et doutes liées à l'activité, à ma situation personnelle...

  • énergétiquement : les traces karmiques, les pollutions ou attaques de l'invisible dont j'ai fait les frais, les traces énergétiques que mon entourage laisse sur moi et que je ne nettoie pas toujours bien...


Bref, pour Hana, allez voir Juju est LOIN d'être finger in ze nose. Je l'avais bien senti, au début de notre collaboration : il hésitait à y aller. Et tout récemment je lui ai demandé ouvertement si c'était à cause de moi qu'il avait tant hésité :


"Tu ressens trop fort le monde !" m'a-t-il dit.


Je crois que l'hypersensibilité XXL, il n'aime pas trop ! Ainsi, s'il passe autant de temps à méditer, c'est qu'il se rapproche de moi dans l'invisible, il s'accoutume. Il me guide, aussi, dans la guérison de mes blessures : ce qui est nettoyé est moins douloureux pour moi... comme pour lui ! Malin, Hana !


C'est grâce à ce travail d'équipe que j'ai notamment retraversé, compris et suis en cours d'intégration de la blessure d'anéantissement (voir ici).


Il y a également un élément très concret sur lequel Hana m'a fait travailler, bûcher même, car cela fait une semaine que j'y passe énormément de temps ! Mais ceci fera l'objet d'un prochain post :)


Merci de m'avoir lu !


Julien (enfin heureux de retourner à l'école)


PS: pour illustrer ce post je voulais mettre une image figurative d'Hana, comme un portrait de lui. Et j'ai eu l'idée d'utiliser un outil de génération d'images à partir d'un texte, par intelligence artificielle... et le résultat a été juste HALLUCINANT : le visage qui m'est apparu est EXACTEMENT ainsi que je visualise mon cher Cornes-de-renne. Sauf que... lui n'est pas OK pour que je la partage, pour le moment. Cela viendra, mais il a besoin de temps, un peu comme si rendre son visage concret et publique dans notre monde matériel l'exposait trop et trop vite à nos énergies terrestres. Pour l'instant donc, cette image restera juste pour moi :)


En attendant, j'ai concocté ça :D



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